Chapitre 1
Le diable au corps
La porte de ta chambre se referme dans un claquement sonore. Tes mains se crispent contre tes tempes alors que tu tombes au sol. Tu as seulement huit ans. Même ici, à l'abri, tu entends le fracas de la vaisselle contre le sol. Même ici, à l'abri, tu les entends se déchirer. Les larmes envahissent ton regard. C'est tout ce que tu as toujours connu, pourtant, tu ne le supportes plus. T'as peur que chaque dispute ne soit la dernière. T'as peur qu'ils soient comme tout les autres parents, qu'ils se séparent. Au fond, tu sais qu'ils s'aiment autant qu'ils ne se déchirent... Mais si un jour ils passaient le seuil de non retour? Tu ferme les yeux. Tu cries. Tu laisses sortir cette rage qui te consume. Ton cris déchire les murs de ta chambre. Le genre de cris désespéré, celui qui ressemble à un appel de détresse. En réponse, de nouveau fracas, plus proche, tu sens les éclats de verres heurter tes joues. Des explosions, ici et là. Tu ouvres les yeux, tremblante. Ta chambre n'est qu'un champ de ruines. Interdite tu sens une force en toi que tu n'avais encore jamais ressentie. Les coussins se déchires, les carreaux se brises, les jouets se fracassent contre le mur. La rage, la colère, la peur, tout semble s'évanouir pour laisser place à un sentiment de puissance, de pouvoir. Les yeux ébahis, tu observes ton œuvre. Oui, ton œuvre. Tu as l'intime conviction d'avoir provoquer cela. Tu ne te l'expliques pas, c'est simplement en toi. Soudain le silence s'abat sur la maison, un silence de mort. La porte de ta chambre s'ouvre. Oh mon Dieu, Meryl, tu vas bien? Ton père s'est rué vers toi, il tient ta tête entre ses mains, il scrute les plaies qui ont déchiré ta chair. Tu lis la terreur dans son regard. Toi, étrangement, tu te sens bien. A vraie dire, tu ne t'es jamais sentie aussi bien. Tu ne le sais pas encore, mais cette journée va changer le reste de ton existence. Tu ne le sais pas encore, mais t'es une sorcière. Tu ne le sais pas encore, mais tu viens de goûter à la magie. Non, tu ne sais encore rien. Meryl? Murmure-t-il, de plus en plus inquiet de ton mutisme. Ton regard se pose sur lui, vide et impassible. Tu souris vaguement. Il te serre contre lui, il te soulève pour te sortir de cette chambre. Il ne comprend pas ce qui a pu se produire. Il croise le regard de ta mère. Elle est tout aussi perdue que lui. Seul un enfant du diable pourrait avoir un tel pouvoir. Qu'ont-ils bien pu faire pour mériter un tel châtiment?
Chapitre 2
Les portes de l'Eden
Tes parents n'avaient pas accueilli la lettre de Poudlard avec le même entrain que toi. Cela ne t'étonnait guère, depuis que tu avais manifesté des dons pour la sorcellerie, tu ne cessais de les surprendre en train de se murmurer des choses. Dés qu'ils se rendaient compte de ta présence, ils se taisaient et, confus, retournaient à leurs occupations. L'ambiance était de plus en plus pesante, à tel point que ton départ fut un réel soulagement, pour toi comme pour le reste de ta famille. Tu n'étais pas du genre à te laisser abattre et à te morfondre dans ton coin, alors tu t'es contentée de te laisser envahir par l’excitation régnant dans le Poudlard Express. Tu buvais la moindre de leurs paroles. Toi, tu ne connaissais rien de Poudlard,mais même dans tes rêves les plus fous, tu n'aurais imaginé qu'il puisse exister un monde comme celui là. Tu te laissais bercée par les plaisanteries et les anecdotes des élèves plus âgés, rêvant d'avoir enfin trouvé ta place dans ce monde. Tu savourais déjà cette ambiance, sans te rendre compte le moins du monde que ce petit paradis avait ces propres vices, ces propres travers, sans te rendre compte le moins de monde que pour certains, tu n'avais nullement ta place à Poudlard, pour ceux là, tu n'avais même pas le droit de pratiquer la magie. Tu suivais l'agitation, te menant à la plus belle vision que tu n'ai jamais vue : Poudlard, ébloui par mille et une bougie qui se reflétaient à la surface du lac noir, lac sur lequel tu te trouvait flottant dans une petite barque en compagnie d'autre première année. Des étoiles pleins les yeux, plus rien n'avaient n'avaient d'importance, même pas les deux rouquins qui s'amusaient à faire tanguer dangereusement la barque dans laquelle tu te trouvais.
Chapitre 3
Dans un autre monde
Voilà près de trois ans que tu étais à Poudlard. Trois ans que la relation avec tes parents se dégradaient sans que tu ne puisses rien y faire. Ils avaient commencé par enfermé toutes tes fournitures dans un placard de la maison, t'interdisant d'user de la magie sous leur toit. Puis, ils avaient fermées leur cheminée, t'empêchant de rejoindre le monde auquel tu appartenais réellement, le monde qui t'acceptait tel que tu étais et te faisais te sentir vivante. Mais cette année, ils avaient empêcher les courriers de tes amis venir jusqu'à toi. Tu ne supportais plus l'étroitesse de leurs esprits. Chaque jour, ils te faisaient ressentir ta différence, t'accusant de tout les malheurs qui arrivaient au membre de la famille. Ils t'obligeait à prier, à te repentir de pêchés que tu ne te souvenais pas d'avoir commis. Quelques uns de tes amis avaient finis par passer les barreaux de ta cage dorée, te faisant parvenir quelques lettres, que tu gardais précieusement et que tu relisais, les nuits où la situation devenait insupportable. Tu aurais pu partir de cette maison, les quitter pour ne plus jamais revenir, mais tu refusais encore de tirer un traits sur eux, tu voulais croire que la situation pouvait s'améliorer, tu voulais croire qu'un jour, il accepterait ce que tu étais : une sorcière. Cette nuit là, tu étais sortie de chez toi pour te rejoindre la cabine téléphonique qui se trouvait au coin de la rue. Tu t'engouffrais dans celle-ci et fébrile, tu glissais quelques pièces moldues et tu composais le numéro. Une sonnerie. Deux sonneries. Sa voix résonna dans le combiné. Tu sentis bondir ton coeur à l'intérieur de ta poitrine, délicieusement, douloureusement. Cédric? Son rire éclata, c'était la première fois qu'il utilisait ce genre d’invention moldue. Tu te calais contre la paroi froide de la cabine, le laissant parler, le laissant te donner des nouvelles du monde magique. Par Merlin ce que cela faisait du bien de l'entendre.
Chapitre 4
La coupe de feu
Tu te frayais un chemins permis les élèves qui grouillais tels des fourmis vers la Grande Salle. Dans quelques minutes, les Champions seraient connus. Tu avais glissé ton nom dans la coupe de feu sans croire une seule seconde que tu serais prises, non, le Champion de Poudlard était, selon toi, déjà tout trouver : Cédric Diggory. Tu l’aperçu d'ailleurs à la table de votre maison. Un sourire vint se glisser sur tes lippes, alors que tu venais prendre place en face de lui. Alors Champion, près pour ton heure de gloire. Il éclatait de rire, secouant la frimousse à la négative. Je ne suis pas encore Champion. Pourquoi cela ne serait pas toi? Tu haussais vaguement les épaules, posant ton menton au creux de ta main. Je ne suis pas faites pour les projecteurs et toi, tu as déjà le sourire ravageur. Les filles vont être dingues de toi. Puis rien de tel qu'un Champion venant de Poufsouffle. Oui, les filles allaient en être dingue. Tu en savais quelques choses. Tu regrettais d'or et déjà toutes les pseudo groupies qui allaient se jetter sur lui quant il serait Champion de Poudlard. Dumbledore et le Premier ministre de la Magie prirent la parole à tour de roule, clôturant ainsi la conversation. De temps à autres, tu en revenais à lui, le temps d'un regard complice. Le Champion de Poudlard est La coupe de feu cracha le premier nom. Cédric Diggory. Les élèves de Poufsouffle bondirent de leur banc comme un seul homme, acclamant le nouveau Champion. Emportée par la foule, tu ne pus exécuté le moindre mouvement en sa direction.
Chapitre 5
Les bras d'une autre
Ced, attend. Le jeune homme s'immobilisa pour revenir sur ses pas, interrogateur. Lèvres pincée tu venais réajustée consciencieusement sa tenue. Alors, je suis comment? Tu le prenais par les épaules pour le repousser et admirer le résultat final. Tu lui souriais alors franchement. Elle ne pourra pas résister. Il sourit, visiblement ravi de la réponse. Allez, ne la fais pas attendre. D'un mouvement du menton, tu lui faisais comprendre qu'il devait y aller. Tu le regardais descendre les marches. Ton coeur cogne douloureusement contre ta poitrine alors qu'il s'éloignait par la rejoindre, elle. Tu aurais tellement voulu être celle qu'il s'empressait à aller rejoindre. Il le sait? Tu sursautais et faisais volte face, te trouvant nez à nez avec ta meilleure amie. Tu fronçais le nez, faisant semblant de ne pas comprendre. Quoi donc? Elle levait les yeux au ciel et soupire avec impatience. Pas à moi, Meryl. je suis ta meilleure amie et sérieusement, ça crève les yeux que tu en es raide dingue amoureuse. Tu ouvrais la bouche et la refermes aussitôt, stupéfaite. Elle avait beau connaître mieux que personne, tu ne croyais pas être aussi transparente dans tes sentiments. Dis pas de bêtises c'est de Cédric dont t'es en train de parler. Allez, vient, on va louper l'entrée des Champions. Tu n'as pas envie de voir qui Viktor Krum a invité? On dit que c'est une fille de Poudlard. Sans attendre son consentement, tu lui attrapais le poignet et t’élançais vers la Grande Salle.
Chapitre 6
Le goût amer de la victoire
Voilà de longue minutes que les Champions de Durmstrang et Beauxbattons étaient revenus. leurs vies n'étaient pas en danger, mais leurs blessures suffisament conséquentes pour que tu trinquiète pour Cédric. Autour de toi, les élèves de Poudlard fêtaient déjà la victoire, certains que le Champion du Tournois serait un élèves de Poudlard. Toi, tu ne parvenais pas à te réjouir, tu fisais la sortie du labyrinth avec une nervosité que tu ne parvenais même plus à dissimulée. Tes mains étaient nouées l'une contre l'autre. Tu sentis la main de ta meilleure amie se poser contre son épaule, elle ne savait que trop bien l’inquiétude qui te rongeait. Harry Potter finit par faire une sortie spectaculaire, brandissant la coupe du tournois des trois sorciers au dessus de son crâne. Portées par les élèves de Poudlard alors que la fanfare résonnait en parfaite cohésion avec les acclamations des spectateurs. Cédric apparu, quelques pas derrière, abattu mais entier. Ton sang ne fit qu'un tour, tu te précipita hors des gradins pour le rejoindre. Tu devança les vieux Amos Diggory, encerclant le cou de son fils pour l'étouffer dans ton étreinte. Perdu au milieu de ce brouahaha, il se contenta poser ses mains contre ton dos. Le souffle court et la respiration haletante, tu finis apr le libérer, prenant son visage entre ses mains, tu l'inspectas avec un peu plus d'attention. Par Merlin, merci, tu n'as rien. Son père arriva ensuite et tu t’effaças pour leur laisser un peu d'intimité. Tu savais à quel point Cédric devait être déçu par la défaite qu'il venait d'essuyer, mais tu ne pouvais masquer ta joie à l'idée qu'il en soit sortit en un seul morceau. Ce n'est que plus tard, dans le confort de la salle commune que tu le retrouva. Tout était calme, tout Poudlard fêtait la victoire de Potter quelques étages plus haut. Lui, n'avait pas le coeur à la fête et toi, tu n'avais pas envie d'être ailleurs qu'auprès de lui. Tu sais, pour nous, tu resteras le Champion. Il haussa les épaules. Tu as vu Cho? Il ne prit pas la peine de répondre. Non, il ne l'avait vraisemblablement pas vue. Qu'est-ce que tu vas faire, cet été? C'était à ton tour, d'hausser les épaules. Tu n'en savais rien, mais une chose était certaine, tu ne retournerais pas chez toi. Et si tu venais à la maison? Mes parents t'adorent.
Chapitre 7
Les non-dits
Les vacances étaient déjà finies, Bien trop vite. Il ne t'en restait plus que de merveilleux souvenirs. L'espace d'un instant, tu avais eut peur que la relation qui s'était construite entre toi et Cédric ne s’effondre avec la reprise des cours. Mais il n'en fut rien. Jamais vous n'aviez été aussi proche l'un de l'autre. Pourtant, vous en étiez toujours au stade de l'amitié. Mainte et mainte fois tu avais voulu lui ouvrir ton coeur, mais tu n'avais pas osée, craignant qu'une telle révélation puisse entachée votre amitié. Alors tu te contentais de ces regards et de ces éclats de rires qui traduisaient mieux que des mots la complicité qui vous unissait. Tu parvenais enfin par t'extirper du fauteuil contre lequel il te retenait prisonnière. Un éclat de rire et un coup d'oeil par dessus ton épaule, tu allais te poser en face de ta meilleure amie. Elle t'accueillis avec un petit sourire malicieux et un regard entendu. Alors vous êtes ensemble? Tu éclatais de rire, profitant de l'occasion pour lui lancer un regard. Il était toujours dans le fauteuil et éclata de rire lorsque ton regard croisa le sien. Tu en revenais à ta meilleure amie. On est pas ensemble. Tu me mentirais à moi? S'insurgea-t-elle. Non, je te jure, je ne suis pas avec. Oh s'il te plait Meryl. Ne te fais pas plus conne que tu ne l'es. Tout Poudlard semble avoir compris à part vous deux. Elle referma son bouquin et se releva, un sourire aux lèvres. Je ne vois vraiment pas ce que vous attendez. Une moue boudeuse vient s'emparer de tes traits alors que distraitement, tu en revenais à lui.