j'ai montré le bout de mon nez le 11 novembre, il y a maintenant 16 ans. Il faut bien avouer, mes parents ont été heureux lorsqu'ils ont vu que j'étais sang-mêlé. Je suis sûr qu'en me regardant ma photo tu te dis, je l'ai vu quelque part. En réalité dans la vie je suis en sixième année et malgré tout ce qu'on peut dire, je garde les pieds sur terre. D'ailleurs, je fais même partie de la maison des z et je suis fière de rejoindre leur rang. Je possède une baguette qui fait vingt-cinq centimètres, qui est faite avec de l'ébène et qui contient du ventricule de dragon. Si tu me croises dans les rues de Londres, tu pourra certainement me confondre avec Alex Dunstan, mais pour me défendre mon patronus prendra la forme d'un raton-laveur. Je voudrais te dire une dernière chose, dans la vie tu entendra surement des rumeurs sur mes proches ou encore sur moi, mais sache que je suis célibataire et que je suis bien ainsi. Voilà, je pense avoir fait le tour, après tout, on n'est pas dans les confidences non ?

qui est tu derrière l'écran ? Jeune personne originaire de France qui déteste parler de soi, un brin narcissique, peu sympathique, mais pas trop. Ok, pour faire le genre mystérieux, je ne peux pas vous parler de moi, parce que j'ai des super-ennemis qui attendent de me faire la peau... comment ça, je regarde trop de films ? J'avoue, personne n'a l'intention de me tuer, du moins, pas que je sache... En vrai, je suis étudiant en classe préparatoire en province, alors oui, c'est vrai que pour certains, j'appartiens à une catégorie à part. Que les études occupent une grande partie de ma vie, que parfois, je suis en état larvaire intense... mais j'essaie de ne jamais faire traîner mes RP.
J'ai trouvé le forum un peu par hasard, je n'aime pas vraiment les tons du thème, mais je n'ai trouvé que ça comme critique, alors honnêtement, c'est positif, n'est-ce pas ?
Quant à mon personnage, c'est un inventé.

Les villages de sorciers étaient rares. Ils avaient toujours fait l'objet de l'envie du petit garçon de la maison bleue. Il n'avait jamais vu de ces villages-là et, sans ses parents, il aurait perdu toute foi en la magie. Il avait fini par penser que ces villages n'existaient pas et que la magie pouvait être ailleurs. Même chez ceux qui en étaient dépourvus, il y en avait : ils croyaient au Père Noël, par exemple, ce drôle de bonhomme capable d'apporter des cadeaux à tous les enfants du monde en l'espace de quelques heures. Et que dire d'un lapin qui parle et qui peint des œufs ? Il ne se souvenait plus vraiment s'il y avait cru un jour. Son père lui en avait parlé, évidemment. Ils étaient assis au coin du feu. Il devait avoir deux ans. Il avait demandé à son père pourquoi un gros bonhomme rouge avec une fausse barbe entrait chez les voisins. Il avait alors compris que tout le monde croyait en la magie.

Liam était un enfant critique et interrogateur. Tout ce qu'il désirait savoir s'emmagasinais dans son cerveau. Il avait un système du monde, par lequel nous pouvons même voir son histoire. Je crois que cela lui aurait fait plaisir, s'il l'avait su. Il attribuait à l'homme divers stade qui passait de l'état de bébé à celui de vieillard. Lui-même ne savait pas exactement où il aurait pu se trouver, car bien qu'à l'époque, il était encore tout jeune, il ne correspondait pas vraiment au stade de l'adolescence. C'est en ce sens que Liam croyait posséder une certaine supériorité sur les autres. Sur tous les autres.

Liam considérait que l'âge « bébé » correspondait à la période de la vie sans aucune conscience, c'est-à-dire celle où on ne savait pas parler, ni se rappeler, ni quoi que ce soit d'autre. Tout au plus savait-on réclamer la vie. C'est pourquoi nous étions incapables de nous en souvenir. Pour Liam, cet état était le plus bas qu'il connaissait, et vous-même ne diriez pas autrement. Il est en effet extrêmement tentant de réduire à néant un adversaire en affirmant que ses propos n'ont ni queue ni tête, et rejeter toute la stupidité du monde sur ceux qu'on n'aimait pas. Liam excellait dans la matière. Il n'aimait pas affronter courageusement les personnes avec qui il se sentait opposé. Il préférait leur nier toute existence sensée et les qualifier de brutes épaisses.
Venait ensuite la période « enfant », pour laquelle Liam n'avait aucun intérêt. Il pensait que chez lui, elle s'était arrêté l'année de ses dix ans, lorsque le drame familial survint. Liam avait en effet remarqué que cette période est celle de l'innocence. Elle ne se résolvait qu'à condition qu'un événement fort, et même formateur, survînt. Ainsi, une personne trop volage lui paraissait appartenir à cette catégorie. Liam était convaincu que l'essence de l'homme était de se poser des questions, de s'inquiéter, d'avoir peur de mal faire les choses. Il fallait douter. Sans cela, l'homme était aussi inutile qu'un enfant : bon à causer des questions imbéciles, pour être frêle face à l'exigence de la vie, pour ne rien comprendre ni ne rien apprendre de sérieux. Beaucoup de personnes lui semblaient appartenir à cette catégorie. Toute l'éducation et tout le bon sens du monde ne changerait rien au fait qu'elle n'avaient pas compris l'essence même de la vie. Envers eux, il ne pouvait s'empêcher d'éprouver un léger sentiment de condescendance.

Liam se sentait loin désormais de tous ceux-là. Mais sans doute cela cachait la souffrance qu'il avait ressentie lorsqu'il avait dix ans et le sentiment d'infériorité et d'impuissance qui en avait suivi. Il avait appelé cela le drame familial. L'époque était on ne peut plus tranquille, y compris pour une famille possédant du sang moldu dans les veines. La crise venait donc de l'intérieur. Liam n'avait qu'une sœur, qui avait un an de plus que lui. Elle n'avait jamais fait preuve du moindre talent magique. La famille s'en était inquiétée, mais avait espéré jusqu'au bout. En vain. La lettre de Poudlard n'était jamais venue pour leur redonner de l'espoir. Elle est cracmolle. Liam avait été forcé de sortir du monde de l'enfance. Il avait jusqu'alors toujours cru que le chemin de chacun était tout tracé, sans doute possible. Qu'un enfant né d'une famille sorcière devait nécessairement devenir sorcier. Cette vision avait quelque chose de rassurant, mais on la lui avait enlevé. S'il n'avait pas fait preuve de ses pouvoirs l'année précédente, Liam aurait même pu douter de lui-même. Il souffrait pour sa sœur qui ne connaitrait jamais le bonheur d'être élève de la prestigieuse école. Cependant, il n'avait aucune idée de ce qu'elle-même devait ressentir.
Dans la famille, les esprits s'échauffèrent, révélant les convictions profondes de chacun. La famille de sa mère, des sangs-mêlés tout à fait respectables depuis plusieurs générations, accusaient la grand-mère paternelle, qui était moldue. Il leur fallait trouver un responsable, car, et cela, Liam l'avait bien compris, il est trop difficile de penser que la vie n'avait pas de sens. Tous n'avaient pas forcément été des partisans de V. Tous... Certains peut-être avaient été tentés par ses idées, mais guère plus. Mais il y avait une différence entre considérer qu'un né-moldu était inférieur à un né-sorcier, ce que ne pensait pas tout le monde, et en vouloir au monde entier pour la naissance d'un Cracmol. La grande sœur de Liam n'était pas une sorcière, et cela était affligeant.
Infériorité. Impuissance. Liam avait été blessé par ces incessantes disputes. Il aurait tant voulu qu'elles cessent. Il aurait tant voulu protéger sa sœur de ces vilenies. Mais que pouvait y faire un enfant de dix ans ? Liam avait honte car il sentait poindre en lui un sentiment d'infériorité que lui lançait la famille maternelle en pleine face. Ce sentiment était pourtant irrationnel, et ceux qui le nourrissaient n'agissaient guère en véritables humains. Liam avait donc voulu inverser la position. Il avait quitté la faiblesse de l'enfance, qu'il avait attribué aux capricieux de sa famille. Quant à lui, il était entré dans l'adolescence.

L'âge « adolescent » était selon Liam la période de l'impuissance à l'état pur. Il ne pensait pas l'avoir quitté avant ses treize ans. À cet âge, l'homme se pose des questions auxquelles il n'a pas encore de réponse. Liam pensait que cet état était censé être provisoire, et qu'il fallait un déclic pour le quitter. Certains n'y parvenaient pas et devenaient les grands angoissés. Ils n'avaient pas compris qu'il était nécessaire de s'arrêter de réfléchir à tout, un jour. Lorsqu'il était entré à Poudlard, Liam était dans cette configuration. Il s'inquiétait de tout : de la maison dans laquelle il allait se retrouver, du niveau des cours, de la sympathie qui lui serait adressée... Il avait peur de ne pas être à la hauteur, miné par l'échec de sa sœur l'année précédente. Il ne supportait pas l'idée de représenter tous les espoirs de ses parents. Nul doute que si Liam lâchait prise, la famille maternelle risquait fort de s'en prendre encore à eux, ce que le garçon redoutait plus que tout au monde.
Pourtant, tout se passa bien. La cérémonie se révéla moins stressante que ce que Liam craignait. Il apprécia les quelques minutes où il fut couronné du Choixpeau. Puis les moments où il découvrit ses camarades de chambrée. Liam fut soulagé de voir que tout se passait le mieux du monde. Certes, il ne parvenait pas à s'entendre avec tout le monde, et il avait de sérieux a priori sur les autres. Mais il n'avait pas un mauvais fond et, une fois la glace brisée, pouvait se montrer plutôt sympathique. Il n'était pas le chef de sa bande d'ami sans pour autant se contenter de suivre les autres. Une vraie personnalité, somme toute.
Ce fut durant ses premières années à l'école que Liam confectionna son premier modèle de vie. Par la suite, il le précisa, l'améliora, sans jamais vraiment le remettre en cause, ni vraiment se départir de ses a priori. Liam avait conscience de ne pas tout savoir. Il pensait que cela était superflu, puisqu'il savait déjà tout ce qu'il fallait savoir. La nuance était minime, mais précise, notamment en termes quantitatifs. Au fond, l'idée de savoir l'essentiel le rassurait, car cette supériorité affichée était une belle façade. Liam doutait facilement, dès qu'il ratait un sort par exemple. Il était cependant suffisamment tenace pour ne jamais abandonner.

Puis était venue la fin de la troisième année. Liam estimait qu'il était alors passé à la période « adulte », bien qu'il fût loin d'avoir atteint la majorité. Il n'aurait pas pu prévoir que le changement aurait lieu aussi vite. Cependant, Liam se fatiguait des questions qu'il se posait. Cela l'empêchait parfois de dormir. L'élément déclencheur fut la prise de conscience qu'il allait attaquer l'année centrale du cycle l'année suivante et qu'il ne s'en rendait même pas compte. Il avait l'impression d'être totalement passé à côté des merveilles de Poudlard. Il ne parlait jamais aux fantômes qu'il croisait. Lorsqu'il se rendait à Pré-au-Lard, il avait toujours peur de trop dépenser, aussi revenait-il parfois avec presque rien dans les poches, alors que d'autres se gavaient de friandises. Il ne fréquentait la bibliothèque que pour les couloirs, ne songeait jamais à acheter la moindre farce et attrape, comme si cela lui avait été implicitement interdit, mais sans raison, ne s'était jamais amusé à parcourir les couloirs du château. Liam s'était perdu plusieurs fois lors de sa première année, mais pourtant, il n'en avait conservé aucun souvenir négatif. Pourquoi s'interdisait-il tant de profiter de la vie ? Liam avait trop bien vécu sa période de questionnement. Tandis que d'autres faisaient des expériences pour découvrir des réponses, Liam s'était tout simplement enfermé. Désormais, il conservait un souvenir attendri de cette époque. Cependant
C'était là qu'il avait adopté ce qu'il appelait son comportement d'adulte. C'est-à-dire se conduire de façon parfaitement raisonnable, rationnelle, logique, prévisible. En l'occurrence, Liam s'était efforcé de devenir un élève lambda. Il avait d'ailleurs réussi avec un empressement tout particulier. Liam appréciait ceux qui s'efforçaient de se comporter de la sorte, car ils lui paraissaient les plus fiables.

Malheureusement, cet état ne dura pas. Il arriva rapidement à ce qu'il appelait l'âge « mûr », celui qui précédait l'état de « vieillesse ». Puisque Liam n'avait pas encore atteint ce dernier état, je me dois de le décrire en quelques mots. Il s'agit d'un état de dépression total, où l'homme n'a plus goût à la vie. Il n'ose plus, ne fait plus rien, se ratatine tant sur lui-même qu'il finit par disparaître. Liam en était encore loin. Il était à l'étage « mûr », celui où l'on commence à être aigri et où seule la critique à un goût sucré. Liam voulait croire que, désormais, il comprenait tout mieux que les autres. Il s'efforçait de toujours découvrir les ambitions cachées de quelqu'un. Ainsi, Liam n'était pas prêt à croire au retour de V. Il ne croyait pas en la résurrection de la sorte, et pensait donc que le sombre mage n'avait jamais été tué, n'avait jamais été réduit, avait toujours conservé son corps. Mais dans ce cas, pourquoi attendre aussi longtemps pour revenir à la vie ? Seuls les Mangemorts pouvaient y croire. Mais Liam se sentait bien supérieur à eux, qu'il classait dans les « enfants ». Il avait tant la certitude que toute cette histoire était impossible que cela devait forcément être le cas, n'est-ce pas ?
Liam passait de nombreuses heures à critiquer. Cela gênait quelques eux de ses amis, mais la plupart s'y firent. Ils voyaient bien que Liam faisait son intéressant, ils doutaient cependant que celui-ci crût vraiment en tout ce qu'il disait. En cela, ils n'avaient pas compris la ferveur du jeune homme.

À la fin de la cinquième année, Liam avait enfin passé ses BUSE. Il s'en était globalement bien sorti. Il n'avait échoué dans aucune matière, et avait même décroché plusieurs Optimal, ce qui l'avait réjouit. Liam avait l'impression de réussir sa vie. Mais il était gêné vis a vis de sa sœur. Lorsqu'il avait annoncé ses résultats à sa famille, il en avait été très fier. Liam avait été félicité par tous. Néanmoins, lorsqu'il avait vu le sourire crispé de sa sœur, Liam s'était senti mal à l'aise. Il savait que son succès était difficile pour elle, puisqu'elle n'aurait jamais la joie de le connaître. Il l'avait serré dans ses bras très forts. Liam s'inquiétait beaucoup pour sa sœur et perdait tout esprit critique lorsqu'il parlait d'elle. Il n'avait que ce désir immense de la protéger, et ce sentiment insatisfait de ne jamais pouvoir la rendre heureuse. Liam aurait tout fait pour sa sœur. Il était dévoué.

Voici donc l'histoire de Liam. L'histoire d'un adolescent qui avait grandi trop vite.