J'ai montré le bout de mon nez le 15 Novembre 1980, il y a maintenant 15 ans. Il faut bien avouer, mes parents ont été heureux lorsqu'ils ont vu que j'étais une sorcière tout comme eux. Je suis sûr qu'en me regardant ma photo tu te dis, je l'ai vu quelque part. En réalité dans la vie je suis en 5ème année à Poudlard et malgré tout ce qu'on peut dire, je garde les pieds sur terre. D'ailleurs, je fais même partie de la maison ou du groupe des Gryffondor et je suis fière de rejoindre leur rang. Je possède une baguette qui fait 28 cm, qui est faite avec du boix de saule et qui contient un nerf de coeur de dragon. Si tu me croise dans les rues de Londres, tu pourra certainement me confondre avec Amanda Seyfried, mais pour me défendre mon patronus prendra la forme d'un Hippogriffe. Je voudrais te dire une dernière chose, dans la vie tu entendra surement des rumeurs sur mes proches ou encore sur moi, mais sache que je suis une sang-pure et que je suis bien ainsi. Voilà, je pense avoir fait le tour, après tout, on n'est pas dans les confidences non ?

Je m’appele Solène et j’ai 15 ans. Ca fait environs 3 ans que je fais du Rp et j’ai récemment eu envie de changer d’ambiance. Je vous ai trouvé sur l’annuaire Forumactif. Mon personnage est entièrement inventé.

Enfance :

Une enfance banale est le plus beau des cadeaux… Mais lorsqu’elle part en fumée dans les débris d’une voiture, la chute n’en est que plus dure. De l’accident, La jeune fille gardait le souvenir déchirant d’un visage poupin de garçon, son petit frère, du sang goutant sur la lèvre inférieure pâlie, inconscient sur ses genoux. Elle gardait aussi en mémoire les regards incompréhensifs de ses parents lorsque le volant s’était mis à braquer tout seul et les accusations virulentes à son encontre qui avaient suivies. C’était de sa faute tout ça, monstrueuse créature surnaturelle… Pensez vous deux moldus… que pouvaient-ils y comprendre ? Mais surtout, elle avait conservé ce sombre sentiment de culpabilité qui ne la quittait pas. Ce jour là, elle avait fait mal à son petit frère et, même si elle ne s’expliquait pas comment, c’était quelque chose qu’elle n’oublierait jamais.

Cet accident et les premières manifestations de ses pouvoirs de sorcière avaient marqué d’une croix blanche le jour de la fin de son enfance paisible. A peine s’était-elle remie du choc qui, une chance pour elle, ne lui avait laissé aucunes séquelles, qu’une batterie d’inconnus à mallettes noires et à l’air constamment maussade avait assiégé sa maison de Galway en Irlande, lui apprenant sans patience que ses parents n’étaient que des imposteurs et que ses vrais parents l’attendaient avec impatience maintenant qu’ils étaient assurés de son potentiel magique. Son petit frère était encore à l’hôpital, dans le coma, et le défilé d’avocat qui lui jetaient à peine un regard la perturbait passablement. En une semaine à peine, elle s’était renfermé sur elle-même et n’adressait plus la parole à personne. Une seconde semaine plus tard, elle s’appelait Elisabeth Mary James et cauchemardait chaque nuit dans un château au beau milieu des forêts du Weald.

Les avocats de ses parents biologiques qui tentaient de la récupérer avaient eu gain de cause assez facilement et elle avait été aussitôt envoyée chez eux, fagotée comme un lady et l’œil hagard. Les évènements s’enchainaient avec une vitesse fulgurante et elle avait l’impression de se faire trainer derrière la fatalité comme un sac de grains usé jusqu'à la corde.
Les multiples informations nouvelles ravageaient son self contrôle au point qu’elle s’en cognait la tête contre les murs d’une chambre immense et glaciale.
Elle était une sorcière, elle irait l’année prochaine dans un collège qui enseignait les arts magiques et avant ça, on avait un an pour lui enseigner les rudiments de sa condition ici, au domaine Liners.

Elle ne pensait vraiment qu’a son frère… On avait déjà usé de sorcellerie pour supprimer de sa mémoire l’image de ce petit garçon et de leurs parents, ainsi que le souvenir de ses anciens noms et prénoms. Elle savait qu’ils existaient quelque part, mais leurs visages et identités avaient été oblitérées de son esprit comme à coup de hache et, chaque soir, elle voyait en songe ce petit garçon sans visage, presque sans vie même sur un lit d’hôpital, et elle s’éveillait trempée de sueur et rongée par la culpabilité.

Les premiers mois, elle avait tenté de s’enfuir du domaine à maintes reprises, manquant de s’empaler sur les grilles un nombre incalculable de fois… Toujours récupérée à quelques miles de là dans un piteux état.
Autour du domaine s’étendaient de nombreux hectares de cette forêt sauvage du Weald et, du haut de ses 10 ans, elle n’allait jamais bien loin. Finalement, lassés, ses parents décidèrent de protéger magiquement les alentours de leur domaine. Ce qui n’empêcha pas Elisa de tenter de passer outre, récoltant au passage quelques malédictions mineures, brulures et blessures superficielles qui la faisaient régulièrement passer devant l’aide soignante qui vivait au château.
Eudalie Brown, qui n’avait aucune personnalité notable mis à part celle de l’employée dévouée, soignait sans mot dire les blessures de la jeune fille et se bornait à cette tâche. Elle ne répondait à aucune de ses interrogations incessantes et ne semblait pas plus intéressée par son cas que par son seul et unique chandail marron.

Son emploi du temps dans le domaine alternait entre apprentissage de la vie d’une lady et solitude totale. Elle n’avait presque aucun contact avec ses parents biologiques, hormis à quelques repas dans l’année durant lesquels son père passait un temps infini à l’observer du coin de l’œil l’air profondément insatisfait. Sa mère, elle, avait simplement décidé de ne pas la regarder tant qu’elle ne serait pas convenablement "adaptée". Elle n’avait absolument aucune idée de qui ils pouvaient réellement être ni de leurs projets à long terme pour elle et cela l’effrayait un peu.

Ici la solitude et la culpabilité la rendaient folle. Ses cauchemars l’empêchaient de dormir et lui coupaient l’appétit. Elle continuait à multiplier les tentatives d’évasion, tant et si bien que ses parents déplacèrent ses appartements dans les sous sols, sans fenêtres ni droit de sortie…
Mais un jour ils la rejoignirent. Pas ses parents, non non… Eux.

Elle ne savait pas exactement à quel moment ils étaient arrivés au château, mais ils étaient là et leur présence lui était douce. Un petit frère aussi blond qu’elle, aux yeux presque oranges et à l’air un peu boudeur qu’elle appelait Malesian et elle… Liz, cette fille étrange au visage constamment barré d’un sourire mesquin. Mals ne semblait pas se rendre compte de la prison dans laquelle ils vivaient… Il était droit, paisible et d’une constance proverbiale quand à Liz, elle était pleine d’astuce, fourbe et aussi déterminée à emmerder son monde qu’à mettre Elisa en danger. La présence de ces "amis" l’empêchait de cauchemarder, elle était trop fatiguée par les défis incessants de Liz et trop apaisé par les histoires de Mals pour se souvenir de ses rêves dérangeants… La chose qui la tourmentait pourtant, c’était l’insistance du monde entier à nier leur existence. On les nommait ses "amis imaginaires", elle préférait les nommer ses "Maraudeurs".

Ses années d'études passées à Poudlard:

Le jour où elle reçut la lettre de Poudlard fut le plus beau de toute sa vie. Elle fut emmené faire des courses par deux domestiques sous l’étroite surveillance de Mals et Liz qui, pour une fois, se passaient de commentaires.

Cette première année sonnait comme une victoire de la liberté. D’accord elle devait rentrer chez elle pour être surveillée à toutes les vacances, d’accord elle passerait les deux mois d’été dans sa cave... Mais ! Pour la première fois depuis son enfermement elle allait passer les portes du domaine pour aller ailleurs. Mais que de nouveautés pour les défis dérangeant de Liz. La première semaine Elisa passa trois jours à l’infirmerie pour avoir voulu visiter l’une des serres de nuit. Mals lui proposa finalement de s’attacher à son lit, pour éviter de réitérer l’expérience. Optant pour des liens magiques dont il changeait le mot de passe chaque jour, donnant le nouveau à Elisa tous les matins.
Malgré ses manies et l’attention particulière qu’elle donnait aux défis de Liz, elle avait une soif d’apprendre qui faisait plaisir à voir et, lorsqu’"on" ne la dérangeait pas, c’était une élève particulièrement studieuse, faute d’être sociable, qui accéda sans trop de soucis (scolaire parce que la santé, ça…) à l’année suivante malgré son air de parler toute seule.

Les vacances chez ses parents se déroulaient toujours de la même façon. On venait la chercher à la gare dans une voiture sécurisée et on le ramenait au domaine sans détours. Là bas, son père testait ses connaissances magiques avec une rudesse digne d’un hippogriffe en rogne et le reste de son temps, elle le passait immuablement à tenter des échappées infructueuses et dangereuses avec l’aide de Liz et Mals.

En deuxième année elle se prit d’une passion pour les cours de soin aux créatures magiques et d’une envie de visiter la forêt interdite, Mais les seuls moments ou elle pouvait s’éclipser pour répondre eux défis de Liz étaient la nuit. Période ou Malésian veillait scrupuleusement à ce qu’elle s’attache pour ne pas se blesser. Elle passa donc en troisième année, frustrée et irritable.

Sa troisième année, Liz oublia sa lubie pour la forêt interdite au profit d'une autre, plus masculine, qui se trouvait être camériste au domaine de ses parents... Mais au moins Elisa put recommencer a apprendre sainement au collège. Sa santé physique s’améliorait ainsi la fréquence de ses visites à l’infirmerie et elle avait même l’air un peu moins… Tarée. Elle se fit quelques amis et postula même pour l'équipe de quidditch de sa maison. Elle passait aussi un temps infini à observer les gens, en particuliers ceux qu’elle trouvait étranges et solitaires. Liz la tourmentant moins, hormis pendant les horribles vacances qu'elle passait au domaine James. Mals commença à s’éloigner petit à petit et elle n’eut aucun problème à réussir ses examens de fin d’année.

En quatrième année, leur absence commença à se faire sentir. Elle n’attachait plus ses pieds au lit mais avait recommencé à cauchemarder à propos de la petite sans visage. Ce cauchemar qui la rendait folle se mêlait a d’autres, tout nouveaux, dont elle ne comprenait pas la signification mais qui laissait invariablement une impression de panique à son éveil. Elle appelait les maraudeurs dans son sommeil et Liz répondit à son appel à condition qu’il fasse une escapade dans la forêt interdite le soir même. Mals n’était pas là et il accepta. L’absence de Liz éloignait le petit, par contre, son absence à lui ne semblait nullement gêner Liz, bien au contraire…
Lorsqu’elle s’éveilla à l’infirmerie, Mals était à son chevet l’air déçu.
Cette année là, ses résultats scolaires chutèrent et ses professeurs la mirent en garde quand à l’approche des BUSE pour l’année suivante. Elle repris l’habitude de s’attacher les chevilles à son lit.

En cinquième année, elle vécut en "bonne entente" avec les Maraudeurs. Le manque de tolérance de Liz pour l’absence d’intelligence en général et la droiture de Mals la poussèrent à la réussite de ses BUSE . Surtout en métamorphose et en soin aux créatures magiques où elle fut notée en Optimal, le reste stagnant cependant à un niveau de réussite aisée, excepté en divination, un cours qu’elle tolérait tout juste. Il fut aussi apporté à la directrice une lettre au cachet de ses parents où ils indiquaient leur réticence quand à l’enseignement du transplanage à leur fille. Lorsqu’on apprit la nouvelle à Elisa, elle se mit dans une colère noire et n’écouta plus Mals pendant un certain temps, enchainant les bêtises et les retenues jusqu'à ce qu’elle se fasse rappeler à l’ordre par la directrion. Suite à ça, elle s’enferma dans une sorte de mutisme studieux durant lequel Liz la mit au défi de ne plus répondre qu’a ses professeurs… Elle perdit les seuls amis qu’elle avait réussi à se faire au collège cette année là. Enfermé qu’elle était dans ses propres tourments.fois.