j'ai montré le bout de mon nez le 25 Janvier 1979, il y a maintenant 16 ans. Il faut bien avouer, ma mère a été heureuse lorsqu'elle a vu que j'étais sang-mêlée. Je suis sûr qu'en me regardant ma photo tu te dis, je l'ai vu quelque part. En réalité dans la vie je suis en 6ème année et malgré tout ce qu'on peut dire, je garde les pieds sur terre. D'ailleurs, je fais même partie de la maison ou du groupe des Gryffondors et je suis fière de rejoindre leur rang. Je possède une baguette qui fait 26,5 cm, qui est faite avec du bois de houx et qui contient une plume d'hippogriffe. Si tu me croise dans les rues de Londres, tu pourra certainement me confondre avec Nina Dobrev, mais pour me défendre mon patronus prendra la forme d'un écureuil. Je voudrais te dire une dernière chose, dans la vie tu entendra surement des rumeurs sur mes proches ou encore sur moi, mais sache que je suis célibataire et que je suis bien ainsi. Voilà, je pense avoir fait le tour, après tout, on n'est pas dans les confidences non ?

Bon bah moi c'est Drago alors pas besoin de me présenter

Azael est née le 25 Janvier 1979, à l'aube d'une journée enneigée. Quelques minutes plus tard suivait sa sœur jumelle. Lorsqu'on apporta à leur mère ses deux petites filles, la jeune femme se contenta de caresser leurs têtes d'un geste las. Ces naissances n'étaient pas prévues. Annabeth, car c'était son nom, s'était un jour rendu compte qu'elle était enceinte et ce, sans connaître le père. Et puis à quoi bon ? Ses rencontres étaient rarement plus que passagères... Annabeth avait tenté de se résoudre à assumer son futur enfant mais elle avait regardé la réalité en face : elle était pratiquement sans le sou, ne voyait presque plus sa famille et jamais elle n'avait prit un bébé dans les bras. Pourtant, il avait bien fallu accepter la situation. Cependant, lorsque quelques mois plus tard on lui avait apprit qu'elle portait non pas un mais deux petites filles, elle avait craqué et avait fondu en pleurs devant un Médicomage confus. Comment arriverait-elle à élever deux enfants alors qu'elle avait déjà assez de mal à s'entretenir elle-même ? Elle avait cherché à retrouver des anciennes connaissances, avait même hésité à revoir sa famille avec qui elle était brouillée depuis des années mais avait renoncé, plus par honneur que par envie. C'est pourquoi lorsque la Gynécomage lui demanda d'une voie gaie les prénoms de ses " adorables bout de choux ", Annabeth répondit d'une voix morne, comme si elle pressentait par avance tous les problèmes qu'elle et ses filles allaient devoir traverser : " Azael. Azael et Emilya. "
De son enfance, Azael ne se souvient presque de rien. Elle garde pourtant quelques souvenirs bien nets de scènes quotidiennes. Comment oublier les longs après-midis passés chez la voisine tandis que sa mère allait travailler ? Ou les allez-venus des hommes qui restaient toujours une nuit, puis repartaient tôt le matin ? Pourtant, malgré cette apparente précarité, Azael et Emilya étaient des filles très choyées. Lorsque leur mère rentraient du boulot, souvent tard, elle leur racontait de merveilleuses histoire sur un château mythique appelé Poudlard er les amusait en créant des boules colorés qui sortaient de sa baguette en bois. Leur mère, qui se disait voyante à qui voulait bien l'entendre, tenait une sorte de taverne rempli d'odeurs étranges, où elle recevait des clients pour leur prédire l'avenir. Souvent, elle leur racontait l'histoire de sa grand-mère, qu'elle décrivait comme une femme extraordinaire, qui pouvait voir l'avenir avec autant de facilité qu'en épluchant un oignon. Leurs premières années furent, malgré la pauvreté et les absences fréquentes de leur mère, heureuse. Mais au fil du temps, la réputation comme quoi Annabeth n'était qu'une mystificatrice se répandit et elle perdit ses rares clients. Le loyer, qu’on avait déjà du mal à payer, fut désormais trop cher et la famille dût déménager dans un appartement encore plus petit et les privations qu’on devait parfois endurer devinrent leur triste quotidien. Azael et sa sœur, ayant souvent le ventre vide, devaient aller même parfois quémander de la nourriture chez les voisins. Les fillettes, âgées de 7 ans, n’étaient encore jamais allées à l’école et Annabeth ne savait pas ce qu’elles allaient devenir. Bien sûr, elle aurait pu se servir de sa magie pour emprunter de l’or chez les voisins ou pour subtiliser des produits dans un supermarché mais elle ne se résolut jamais à tomber aussi bas. C’est pourquoi un jour, leur mère dût se résoudre à la plus difficile, mais la meilleure, des solutions. Un dimanche, elle organisa une petite excursion à Londres, ville situé à quelques kilomètres mais que les fillettes n’avait jamais eu l’occasion de voir. Après qu’elles aient admiré le Parlement et la Tamise avec admiration, leur mère les conduisit jusqu’à un établissement sobre, les fit asseoir sur les marches, et leur demanda de les attendre là, afin qu’elle aille leur chercher une glace. Elle ne revint jamais.
Le soir, lorsque la sorcière qui s’occupait de l’orphelinat sorcier de Londres, aperçut les deux petites fillettes frigorifiées par le froid, elle soupira : encore deux enfants qui n’étaient pas gâtées par la nature… Les premières semaines fut pour Azael et sa sœur un véritable choc. Emilya, en voulut profondément à leur mère de les avoir abandonnées et se renferma sur elle-même. Azael, au contraire, ne voulait pas croire ce qui était en train de se passer. Ainsi, des jours entiers, elle resta collée à la vitre, persuadée que sa mère reviendrait. Elle dût finalement se rendre à l’évidence mais ce ne fut pas facile. Au contraire d’Emilya, qui voulait à tout prix oublier sa mère et commencer une nouvelle vie, Azael se refusait à avancer et préférait restée plongée dans ses souvenirs. Mais le pire n’était pas encore arrivé… Un beau jour, Emilya séduit un couple mûr, qui venait pour adopter une petite fille, par son sérieux et son sourire doux. Mais lorsque la direction lui annonça que ce couple ne recherchait qu’une petite fille, et non deux, la situation devint plus compliquée. Pourtant, après un quart de seconde d’hésitation, Emilya choisit de rejoindre ses nouveaux parents et de laisser sa sœur. Ce fut un véritable choc pour Azael qui le vécût comme une véritable trahison. Quelques semaines plus tard, lorsque sa jumelle lui adressa un regard d’adieu plus douloureux que jamais en lui soufflant « J’ai fait le bon choix, tu sais…Grâce à moi toi aussi tu pourras être heureuse et on aura réussi à sortir de cette misère. », sa sœur détourna les yeux et, essuyant ses pleurs, elle tourna les talons, d’un air glacial. Cette fille qui lui avait tourné le dos, ce n’était plus sa sœur. Du haut de ses 8 ans, la petite Azael désormais sans famille venait de découvrir ce qu’était la souffrance et à quel point cela pouvait faire mal…

L’état de douleur dans lequel se trouvait Azael ne dura pas bien longtemps : sa tristesse se transforma progressivement en haine et bientôt elle tenta de continuer sa route. Elle apprit enfin à lire et à écrire. Elle se révéla une enfant vive, mais peu concentrée et qui préférait largement s’amuser. Décidée à oublier ses tristes débuts dans la vie, elle tenait avant tout à profiter de chaque instant de bonheurs. Sa persévérance et son optimisme payèrent : un beau jour un couple venu adopter un petit garçon furent littéralement charmés par cette petite fille espiègle et souriante et trois semaines plus tard, Azael emménageait dans sa nouvelle famille, avec ses nouveaux parents. Karen et Olivier Sommers était un couple sans histoire, qui vivait leur vie simplement mais avec amour. Karen, une ancienne Gryffondor, était une femme énergique et déterminée, très mauvaise cuisinière, qui travaillait dans un élevage de dragons en Ecosse. Olivier, ancien Poufsouffle, était un homme juste et affectueux, qui illuminait les fenêtres du Ministère de la Magie par sa bonne humeur. Ce couple complice avait toujours voulu avoir des enfants mais Karen s’était révélée fertile, à leur grand désespoir. Ils avaient alors décidé d’adopter, et lorsqu’Azael franchit le pas de leur maison, ils se promirent de la chérir comme leur plus beau cadeau. Peu habituée à avoir une maison douillette et propre, un frigo toujours rempli et des cadeaux tous plus ravissants les uns que les autres, la petite brune se révéla au début quelque peu timide, mais charmée par sa nouvelle vie et l’amour que lui portait ses parents, elle retrouva bientôt sa joie de vivre. La vie lui souriait enfin et Azael ne pensait presque plus à sa mère, et surtout pas à sa sœur. Elle leur en voulait profondément et était bien résolue à les effacer complètement de sa vie. Le jour de ses 9 ans, un peu moins d’un an après son adoption, ses pouvoirs se révélèrent enfin, à son grand soulagement. Azael venait de recevoir un petit chaton tigré en cadeau et la joie qu’elle avait ressenti l’avait enchanté : c’était le premier vrai anniversaire qu’elle fêtait avec des cadeaux, un gâteau rempli de bougies, des ballons et c’était comme dans un rêve. Joyeuse comme tout, elle avait fait éclater d’un coup tous les ballons présents dans la pièce, sous les regards réjouis de ses parents. Cela l’avait rassuré de savoir qu’elle aussi, un jour, elle irait à Poudlard. Les petits bonheurs qui semblent si normaux à des enfants qui ont toujours été choyé étaient pour elle sources de grandes joies. Quelques mois plus tard, Karen et Olivier décidèrent d’adopter un autre enfant, décidés à agrandir leur belle famille. Si Azael était au départ angoissé à l’idée d’être moins aimée que le nouvel enfant, toutes ses inquiétudes s’évanouirent en apercevant le petit minois de Lawra, sa nouvelle petite sœur. Lawra avais 7 ans, et malgré leurs trois années de différences, les deux filles d’entendirent merveilleusement bien. Bien sûr il y eut quelques disputes, mais quelles sœurs ne se disputent pas ? Cependant ce ne fut rien comparé à la complicité que partageaient les deux filles. Lawra était un enfant intelligent et réfléchi, plus calme qu’Azael, mais qui se révélait très aimante lorsqu’on lui accordait de l’attention et elle aimait profondément sa sœur. Ses parents étaient morts tous les deux dans un naufrage lorsqu’elle avait à peine quelques mois et, bien qu’elle ne se souvienne en rien de son ancienne vie, elle avait toujours manqué d’amour. C’est pour cela que son entrée dans la famille Sommers fut pour elle aussi un si grand bonheur. La vie souriait enfin à Azael qui venait d’apprendre que si la vie était faite de hauts et de bas, elle valait la peine d’être vécue, rien que pour ces petits bonheurs…

Lorsque sa lettre pour Poudlard arriva, Azael ressentit un étrange mélange de joie et de tristesse. Certes elle allait découvrir ce château dont on lui avait tant parlé, mais pour ça elle devrait laisser sa famille derrière elle... Sur le quai de la voie 9 3/4, les adieux furent déchirants, en particulier avec Lawra mais Azael se sentit confiante : après tout ce n'était qu'un aurevoir. Dans le Poudlard Express, elle fit la rencontre de nombreux élèves qu'elle apprécia beaucoup et lorsqu'elle descendit en gare de Pré-Au-Lard, elle souriait et riait gaiement. Pourtant une chose qu'elle n'avait jamais imaginée l'attendait un peu plus tard...Après l'habituel discours de présentation de la sous-directrice qui leur expliqua le fonctionnement de l'école et des maisons, les premières années pénétrèrent enfin dans la Grande Salle. Il eurent à se regrouper devant un vieux choipeaux moisi qui allait être chargé de les répartir. Le premier élève fut appelé et Azael, curieuse, observa les autres élèves de sa promotion avant de sursauter d'un air effaré et de laisser échapper un petit cri. Plusieurs personnes se retournèrent sur elle mais elle n'y fit pas attention, en état de choc. Elle était là ! Observant la jeune fille qui était sa copie conforme, Azael se surprit à penser qu'elle n'avait pas beaucoup changé. Se traitant mentalement de débile, elle se demanda pourquoi elle ne s'y était pas attendue ? Evidemment qu'Emilya allait aussi à Poudlard ! Et qu'elle serai dans sa même promotion ! Azael se sentit plus que désemparé, cette rencontre ayant fait remonter à la surface des souvenirs qu'elle n'aurait jamais voulu évoquer. Emilya dût se sentir observée car elle tourna soudainement la tête. Sa bouche s'ouvrit sous le coup de la surprise lorsqu'elle reconnut Azael ( comment aurait-elle pu l'oublier ? ). Amorçant un geste pour se déplacer, elle avait l'intention de s'approcher lorsque Mme McGonnagal appela " Emilya Jenkins ! " La brune sursauta, lança un regard hésitant à Azael avant de se dirger vers le Choipeaux. Azael regarda sa soeur s'asseoir avec cette grâce qui l'avait toujours caractérisé. Le chapeau hésita un court instant avant de s'exclamer " Serpentard ! " La brune jeta un regard dédaigneux envers Emilya qui avait rejoint, sans grande surprise, la maison des lâches et des ambitieux avides de pouvoir. Résolue à ne plus la regarder, elle attendit patiemment son tour et lorsque Azael Sommers fut appelée, elle se dirigea vers le tabouret d'un air agile, et sentit un voile noir lui couvrir la vue lorsqu'on posa le choipeaux sur sa tête. A peine le bout de tissu l'avait-il effleurée qu'il s'exclama : " Gryffondor ! "
Ainsi rejoigit Azael sa nouvelle maison, n'accordant pas un regard à sa lâche de soeur.
Les jours suivants Emilya essaya souvent de parler à la rouge et or mais Azael la fuyait avec acharnement. Elle ne voulait pas lui parler, la regarder et elle jetait un regard menaçant aux personnes qui mentionnaient leur inexplicable similarité. Ce fut finalement un mois après sa rentrée que la Serpentard réussit à coincer sa soeur. Après s'être excusée profondément, elle attendit le verdict de pa Gryffon. Azael, plus rancunière que quiconque, lui asséna d'une voix mauvaise qu'elle n'était pas sa soeur et qu'elle avait arrêté de l'être dès la seconde où elle l'avait abandonné. Malgré les nombreuses explications d'Emilya, Azael tourna les talons et les deux soeurs ne se reparlèrent pas avant la troisième année, lorsque la Serpentard s'adressa violemment à Lawra, venat de découvrir avec rage qu'Azael avait une autre soeur qu'elle aimait énormément. En dehors de ses histoires compliquées avec Emilya, Azael se révéla au cours de sa scolarité une élève turbulente, rarement sérieuse, qui préférait s'amuser ou jouer au Quidditch que de travailler. En cinquième année, consciente que ses résultats étaient désastreux et après de nombreuses disputes avec ses parents, elle se mit enfin à travailler ( un peu ) et valida de justesse les examens qu'elle souhaitait obtenir. Elle est désormais en sixième année, et compte bien s'amuser avant les ASPICs. Très connue au sein du collège, que ce soit pour de bonnes ou mauvaises raisons, elle possède beaucoup d'amis, mais également beaucoup d'ennemis. Cependant cela ne l'affecte en rien : elle veut vivre sa vie comme elle l'entend. Pourtant, récemment, quelque a changé sa vie du tout au tout. Cela a d'abord commencé par des cauchemars où elle voyait un corp flou ensanglanté, puis par des maux de tête violents. Au fil du temps, ces cauchemars ne se sont plus restreint à la nuit et elle a été prise de violentes migraines en journée, suivies de vision toute plus floues les unes que les autres, mais toujours avec l'image de cette fille à moitié-morte. Et il y a peu de temps, ces " rêves" ont commencé à s'éclaircir et bientôt, Azaël a pu deviner que le corps en sang en question n'était autre que celui....de sa soeur. Au départ sûre de s'être trompée, elle n'a pas pu cependant passer à côté de ces visions de plus en plus incessantes. Malgré elle, les histoires de sa mère sur leur grand-mère soit disante voyante ne cessent de lui revenir en mémoire et bien malgré elle, une question se pose : ses rêves sont-ils prémonitoires ? Et si oui, cela veut-il dire que sa soeur va mourir ? Azël nourrie une profonde aversion envers Emilya, certes, mais de là à la voir mourir... Est-elle réellement une voyante ? L'avenir ne tardera pas à lui confirmer cela....