j'ai montré le bout de mon nez le 08/01/1979, il y a maintenant 16 ans. Il faut bien avouer, mes parents ont été outré lorsqu'ils ont vu que j'étais né-Moldu. Je suis sûr qu'en me regardant ma photo tu te dis, je l'ai vu quelque part. En réalité dans la vie je suis 6ème année et malgré tout ce qu'on peut dire, je garde les pieds sur terre. D'ailleurs, je fais même partie de la maison ou du groupe des Gryffondor et je suis fière de rejoindre leur rang. Je possède une baguette qui fait 27,5 centimètres, qui est faite de chêne rouge et qui contient un Ventricule de cœur de dragon. Si tu me croise dans les rues de Londres, tu pourra certainement me confondre avec Ben Barnes, mais pour me défendre mon patronus prendra la forme d'une chauve-souris. Je voudrais te dire une dernière chose, dans la vie tu entendra surement des rumeurs sur mes proches ou encore sur moi, mais sache que je suis célibataire et que je suis bien ainsi. Voilà, je pense avoir fait le tour, après tout, on n'est pas dans les confidences non ?

Je m'appelle Than, j'ai 19 ans et j'habite à Nancy. C'est Rose qui m'a présenté le forum et puis j'ai pas vraiment grand chose à dire de plus. Non mais, vraiment hein. Je déconne pas.

Un homme marche dans la ville qui est endormie,
Il déambule, personnage étrange, vil sous la pluie.
Il se perd dans de souvenirs indélébiles, et est détruit.
Et que la pièce soit du côté face ou pile, pour lui tout est gris.

Tout devait être droit, bien organisé, tout devait être d'une perfection totale. Graham, jeune enfant, devait parcourir un chemin déjà tout tracé, un chemin que son père, son grand-père et son arrière-grand-père avait déjà traversé. Il est l'héritier d'une longue et grande entreprise familiale. Du moins, il l'était. Né avec tout les atouts, intelligence, amour et besoin matériel. Le jeune garçon n'était privé de rien et s'il avait suivi cette ligne droite, cette route noire goudronné, Graham aurait pu finir riche et connu comme ses aïeuls. Mais, car il y a toujours un mais, le destin n'est pas toujours écrit et lui, le savait plus que quiconque.

Ce garçon est né un jour d'hiver, dans une Londres couverte de neige pure et immaculée. Et malgré les quelques mètres déjà présentes, elle continuait de tomber et tomber, les flocons dansaient contre la brise, une brise qui caressait d'un léger souffle les étoiles qui tombaient du ciel contre nos têtes.

Les sombres iris de sa mère se posèrent sur son visage sanglotant, ses premières bouffés d'air, ses premiers cris, la joie de voir son enfant naître et un sentiment indescriptible. Elle le regardait, souriante, aimante, elle le regardait, le berçait d'amour, ils étaient tous les deux dans un monde différent, les alentours n'existaient plus, médecin, machine, il n'y avait plus rien, même le père absent.

Et comme à sa naissance, il ne grandit qu'avec l'amour maternel et un père non-existant. Homme exigeant, il imposait ses décisions au garçon sans transiger. Graham ne comprenait pas et criait en silence, ses yeux couvert de douleur ne pouvait que croiser qu'un regard absolu, un regard qui à jamais ne changera.

Le père est le dirigeant d'une chaîne de magasin d'opticien dont le siège social est installé ici, à Londres. La mère n'était que femme au foyer et passait la majorité de son temps à cajoler le fils qui venait se réfugier entre ses bras d'un père indifférent. Il ne pensait qu'à sa réussite et à l'avenir du trésor familial. Graham, se devait de prendre des études en optique, être le meilleur et reprendre l'affaire. Et malgré le fait qu'il soit un enfant, il savait que cela ne le plaisait guère...

Et dans sa tête, des alexandrins, parlant de malheurs.
La tristesse tel un félin le ronge, le tue avec ferveur.
Il se revoit chérubin, vivant dans le bonheur.
Mais la vie avance, devient un filin duquel si on tombe, on meurt.

Et lui, pour avoir été méprisable, est en solitaire
Existence inconcevable mais réelle sur cette Terre.
C'est regrettable, mais il ne s'en prend qu'à lui, ne fait plus le fier.
Visions effroyables, aucune main à serrer et pourtant il espère.

Mais il perd la foi malgré les souhaits d'une belle vie.
Ancien roi, il est devenu petit, si petit.
Et il se noie en ses larmes, ne rit plus.
Et si je suis la pour l'aider, lui s'enfuit.

Passif, guidé par les ordres intangibles de son père, il travailla pour quelque chose qui ne lui plaisait pas. Mais, peut-on le reprocher à un enfant qui ne connaît que la colère d'une voix qu'il aurait voulue aimante, ne peut-on que plaindre le mutisme de ce garçon, innocent et naïf ? Il termina l'école primaire avec brio et c'est à partir de là, qu'un chapitre de sa vie se déchira. Dès à présent, son monde se dessinait, à l'encre et non au crayon.

L'arrivée de la lettre invitant Graham à Poudlard fut prise comme un éclair pour ses parents, nous ne sommes qu'homme et femme mais, notre fils est pris d'enchantement, un miracle ou une malédiction ? Pour Mme Blackwell, cela tenait du divin mais, pour M. Blackwell, son futur se mit à disparaître, distant et ombrageux.

L'atmosphère était électrifiée, le ciel lui-même, couvert, était de noir, noir comme la fureur de son père. Graham, muet, se laissait abattre, défendu seulement par une mère attentionnée. Et c'est avec désespoir, hanté d'une vision d'un destin cruel pour son enfant, qu'elle quitta le domicile, pour ne revenir qu'à l'heure de son décès, une mort hasardeuse cachée dans un brouillard de mystère.

Fallait-il une telle douleur pour que son coeur de granite accepte le départ de son fils héritier ? Avec les derniers mots de celle qu'il aimait, il libéra Graham de ses chaînes, les yeux empli de douleur et de larme qui se cachait sous un regard de haine et de peine. Va-t-en, fais tes bagages pour Poudlard et ne revient jamais, c'est avec ta grand-mère que tu vivras aujourd'hui.

Savait-il que son fils pleurait la mort de sa mère plus que lui ? Car, maintenant avec son départ, le garçon était dès à présent. Seul au monde. C'est armé d'un regard indifférent, qu'il laissa derrière lui, une maison close. Un peu d'amour paternel était tout ce qu'il souhaitait.

Et pour lui, j'ai peur. Demain, verra-t-on dans l'éditorial,
Que cette nuit à cinq heures, un homme s'est fait du mal ?
Il se sentait dans le déshonneur, avait perdu tout idéal.
Son amie du passé encore une fois l'effleure ... Une femme sculpturale.

Il a vécu l'amour et maintenant est dans la souffrance.
Au plus beaux de ses jours, il était embrassé en abondance.
Il partageait avec elle des pommes d'amour, il était dans la confiance.
Mais un jour, elle voulut partir dans les alentours et tout est devenu invraisemblance.